A la fin du spectacle «Le mariage du loup», une création tuniso-italienne sur un air des «Quatre saisons» de Vivaldi au Théâtre de l’Opéra, le chef d’orchestre, Fadi Ben Othman, nous a accordé cet entretien.
Comment évaluez-vous cette première du « Mariage du loup » dans sa nouvelle version ?
Pour moi, c’est une réussite de voir la salle presque pleine un mercredi soir en pré-Ramadan. Nous avons joué devant un public nombreux et les applaudissements soutenus montrent qu’il a apprécié le spectacle. Il y a eu même des représentants de corps diplomatiques qui sont venus nous voir ce soir.
Pourquoi avez-vous choisi d’associer la danse contemporaine et la musique électronique à votre prestation en tant qu’orchestre symphonique ?
Nous avons voulu briser les codes de la musique baroque et reprendre les morceaux de Vivaldi dans un nouvel arrangement qui crée des ponts entre les concertos classiques et les sons électroniques. Cette version est donc différente de celle de 2018. Les liens tissés entre ces deux univers musicaux divergents sont véhiculés par les corps des danseurs dans les tableaux qui sont des clins d’œil référant à la réalité tunisienne.
Combien de temps les préparatifs ont-ils duré pour les musiciens ?
Nous avons fait une semaine de répétitions pendant laquelle le ballet s’est joint à nous pour que chaque détail soit bien soigné. Aujourd’hui, les danseurs et les musiciens ont montré l’étendue de leur talent pour aboutir à la réussite de ce spectacle.
